Zuhal Demir veut économiser sur les aides à l’emploi. Pour ce faire, elle supprime un mécanisme en place depuis les années 1980 espérant économiser 4,4 millions d’euros.
Le nouveau gouvernement flamand s’est engagé à économiser sensiblement en matière de soutien à l’emploi. Près de 100 millions seront ainsi économisés en 2025, et 169 millions en 2026. Un premier paquet de mesures vient d’être approuvé. Il porte sur la suppression de mesures visant le Derde Arbeidcircuit (DAC, troisième circuit de travail, en français) ainsi que le programme des Gesubsidieerde Contractuelen (Gescon, contractuels subsidés).
Ces deux régimes avaient vu le jour dans les années 1980 afin de créer de l’emploi pour les chômeurs dans les secteurs non-commerciaux. Pour les DAC, leur salaire est intégralement payé par l’administration de l’Emploi. Pour les Gesco, l’employeur bénéficie plutôt de primes et de réductions de cotisations à l’ONSS.
Selon la ministre Demir, ces deux mécanismes n’ont aujourd’hui plus raison d’être. En 40 ans, la situation du marché de l’emploi en Flandre a complètement changé. Si à l’époque on connaissait un chômage massif, aujourd’hui on est plutôt dans une situation de pénurie de main-d’oeuvre, souligne la ministre Demir.
«Il y a suffisamment d’offres d’emploi. Ces emplois subsidiés ne sont plus utiles», fait-elle valoir. «Il ne s’agit pas non plus de personnes fragilisées. Près de la moitié sont hautement diplômées. La plupart des travailleurs qui bénéficient de ce régime de faveur pourraient très bien travailler sans les subsides payés par le contribuable». Selon la ministre, les deux régimes concernés ne bénéficient plus qu’à 178 équivalents temps-plein. A terme, l’économie réalisée est estimée à 4,4 millions d’euros.