Le ministre de la Santé Frank Vandenbourcke a conclu pas moins de 120 contrats confidentiels avec l’industrie pharmaceutique durant cette législature, pour un montant de 2,8 milliards d’euros. L’intéressé reconnaît lui-même un manque de transparence et évoque un « dilemme ».
Le ministre fédéral de la Santé publique Frank Vandenbroucke (Vooruit) a conclu des contrats confidentiels conséquents avec l’industrie pharmaceutique pour obtenir des réductions de prix. Son parti s’opposait à cette pratique, mais maintenant ces contrats pèsent pour près de la moitié du budget, rapportent mardi De Standaard, Het Nieuwsblad et la Gazet van Antwerpen. Ceci constitue désormais « un problème », admet M. M. Vandenbroucke.
Durant le mandat de M. Vandenbroucke au cours des trois dernières années, plus de 120 contrats confidentiels avec l’industrie pharmaceutique ont été soit prolongés ou conclus pour un montant total de 2,8 milliards d’euros. Cela représente près de 60% du budget national consacré aux médicaments. En 2014, il n’était encore question que d’un demi milliard soit 13% du budget, ressort-il des chiffres de l’Inami.
Le ministre Vandenbroucke reconnait lui-même un manque de transparence dans le cadre de ces contrats confidentiels, menant à « un problème démocratique » ce qui amenuise la confiance dans le gouvernement.
Il évoque un « dilemme de prisonnier ». « Nous avons recours à ce système parce qu’il s’avère avantageux pour nous. Nous négocions très durement pour obtenir des remises importantes. Mais cet avantage s’accompagne aussi d’inconvénients. Comme de nombreux pays utilisent le système, les entreprises exigent des prix de plus en plus élevés et, au bout du compte, tout le monde est perdant ».