Dix ans après son entrée en vigueur, la tirette convainc plus de 80% des Belges, selon l’institut Vias.
Huit Belges sur dix estiment que le principe de la tirette, qui a été introduit il y a tout juste dix ans dans le code de la route, est efficace, ressort-il lundi d’une enquête de l’Institut Vias menée auprès de 2.000 conducteurs. Les Wallons sont toutefois plus dubitatifs que leurs compatriotes flamands et bruxellois, puisque 20% d’entre eux remettent en cause l’utilité de ce mécanisme.
La règle de la tirette s’applique lorsque la circulation est fortement ralentie et qu’une bande de circulation s’interrompt en raison de travaux ou d’un accident notamment. Le conducteur – que ce soit d’une moto, d’une voiture ou d’un camion – doit alors continuer de rouler sur sa bande de circulation jusqu’au rétrécissement pour ensuite s’intercaler sur la bande adjacente où la circulation se poursuit. Les usagers se trouvant sur cette voie doivent laisser tour à tour un conducteur s’insérer.
De manière générale, 97% des conducteurs et conductrices belges ont déjà entendu parler de ce principe, toutefois mieux connu en Flandre (99%) qu’en Wallonie (95%) et à Bruxelles (90%). Mais de la théorie à la pratique, il y a parfois un grand pas, puisque seuls 59% des Bruxellois et 71% des Wallons l’appliquent correctement. Parmi les sondés, « 16% croient à tort qu’il faut se rabattre le plus vite possible au lieu d’aller jusqu’au rétrécissement », épingle Vias.
À l’échelle nationale, 84% des conducteurs jugent le principe de la fermeture éclair efficace. Des disparités régionales existent toutefois puisqu’un Wallon sur cinq (21%) pense qu’il ne l’est pas. Au total, plus de deux conducteurs sur trois (67%) l’appliquent toutes les semaines, mais les Bruxellois sont un peu plus nombreux à l’utiliser régulièrement (71%).
Le conducteur qui n’applique pas cette règle, avant tout basée sur la courtoisie, commet une infraction du 1er degré et est passible d’une amende de 58 euros.