La Commission européenne dénonce «un risque inacceptable pour la santé humaine et l’environnement» et vise notamment l’acide undécafluorohexanoïque.
La Commission européenne a adopté jeudi des restrictions à l’utilisation de certaines substances chimiques de type PFAS, pour protéger la santé humaine et l’environnement.
Le PFHxA dans le viseur de la Commission européenne
Boîtes à pizza, sprays imperméabilisants, soins de la peau, mousse anti-incendie… Ces produits peuvent toujours recourir à l’acide undécafluorohexanoïque («PFHxA») et à des substances apparentées. Or ces sous-groupes des substances per- et polyfluoroalkylées («PFAS») sont très persistants et mobiles dans l’eau. Leur utilisation dans certains produits «présente un risque inacceptable pour la santé humaine et l’environnement», constate la Commission.
L’exécutif européen a donc imposé des restrictions. Elles se concentrent sur les utilisations pour lesquelles le risque n’est pas correctement contrôlé, des alternatives sont disponibles et les coûts socio-économiques sont limités par rapport aux avantages pour la santé humaine et l’environnement. Ainsi, la restriction interdira la vente et l’utilisation du PFHxA dans les textiles de consommation, tels que les vestes de pluie ; les emballages alimentaires, comme les boîtes à pizza ; les sprays imperméabilisants ; les cosmétiques, comme les produits de soins de la peau ; et dans certaines applications de mousse anti-incendie destinées par exemple à la formation et aux tests, «sans compromettre la sécurité». Cela n’affecte pas les autres applications du PFHxA, par exemple dans les semi-conducteurs, les batteries ou les piles à combustible pour l’hydrogène vert.
La restriction PFHxA entrera en vigueur après des périodes transitoires comprises entre 18 mois et 5 ans, selon l’utilisation, laissant le temps de remplacer la substance problématique par des alternatives plus sûres.