Durant le confinement, une famille de Waterloo avait organisé une soirée. Les policiers y avaient une intervention et la lockdown party avait tourné au vinaigre. Chaque partie accusait l’autre, mais le tribunal vient d’acquitter les forces de l’ordre.
La mère de famille, Valérie G., qui avait frappé une policière, écope d’une peine de travail de 46 heures et d’une amende de 800 euros assortie d’un sursis pour la moitié du montant. Son mari Jérôme S. est sanctionné par la même peine, tandis que leur fille obtient la suspension simple du prononcé.
Le 28 décembre 2020 en soirée, la police était intervenue à l’adresse des prévenus, à Waterloo, à la suite d’une dénonciation anonyme. Une soirée réunissant plusieurs jeunes y était organisée. La situation a dérapé quand Valérie G., qui filmait l’intervention de la police, a donné une gifle violente à une policière qui ne voulait pas se laisser filmer. La Waterlootoise a alors été maitrisée et comme elle se débattait, elle a été mise au sol. Son mari s’est interposé et a été maitrisé à son tour, tout comme leur fille majeure. Les images tournées par les particuliers avaient été postées sur les réseaux sociaux, et l’affaire avait alors été très médiatisée.
L’intervention dans la lockdown party de Waterloo était justifiée et légale, selon le tribunal
Les avocats des Waterlootois contestaient la légalité de l’intervention policière, mais le tribunal dit le contraire dans son jugement. Ils avaient également cité directement plusieurs policiers, estimant que ceux-ci avaient fait usage d’une force illégitime. Mardi, le tribunal a acquitté l’ensemble des policiers. «Tout cela aurait pu se terminer avec une simple transaction pénale», juge l’avocat des forces de l’ordre, Julien Uyttendaele, qui regrette que le dossier ait pris autant de temps.
Pour déterminer la sanction à infliger, le tribunal a pris en compte la gravité des faits, le comportement inacceptable des prévenus, leur absence d’antécédents et l’ancienneté des faits. En ce qui concerne Valérie G., qui sollicitait une suspension du prononcé, le tribunal estime que cette mesure de faveur pourrait banaliser son comportement.