Le ministre wallon de l’Environnement a commencé à énumérer les mesures qu’il entend mettre en place contre les PFAS.
Les gouvernements passent, le problème de la pollution aux PFAS reste. Le nouveau ministre de l’Environnement et de la Santé, Yves Coppieters (Les Engagés) a ainsi demandé à son administration de lui présenter l’état du dossier en Région wallonne. Ces informations ont débouché sur «une volumineuse note d’information comprenant également quelques propositions d’actions». Elle sera présentée cette semaine ou la semaine prochaine au gouvernement régional, a indiqué le ministre, mardi, en commission du parlement wallon.
Poursuivre les investigations environnementales et sévir contre les émissions de PFAS
«Il est prévu que je fasse un point sur cette note globale au gouvernement pour faire l’état de la situation environnementale et sanitaire et proposer les pistes d’une stratégie de gestion des PFAS en Wallonie», a expliqué Yves Coppieters. Ce dernier entend notamment proposer «de poursuivre les investigations environnementales dans les zones identifiées comme impactées, mais aussi de mener des campagnes de mesures exploratoires sur les boues et rejets de stations d’épuration, ainsi que sur les sols agricoles et dans les sédiments et biotes des eaux de surface.»
«J’ai d’ores et déjà demandé à l’administration (SPW ARNE), rencontrée ce 12 septembre, de suivre attentivement les travaux de révision des directives européennes concernant la qualité des eaux de surface, des eaux souterraines, de la protection de l’environnement et notamment des sols et de s’assurer que les spécificités wallonnes, sur base des nombreuses études menées soient bien intégrées», a ajouté Yves Coppieters.
«Je soutiendrai également les travaux du Comité REACH – l’organe national chargé de rédiger les avis de la Belgique sur les propositions de modification de la législation sur les produits chimiques – en faveur de l’interdiction universelle des PFAS», a-t-il poursuivi.
«J’ai par ailleurs donné instruction à l’administration de me proposer un arrêté ministériel imposant aux entreprises autorisées à avoir des activités susceptibles d’émettre des PFAS, de réaliser une analyse de leurs rejets d’eaux pendant une période d’un an. En parallèle, l’administration devra analyser les meilleures techniques disponibles contre les PFAS, et ce afin d’avoir toutes les informations pertinentes pour pouvoir prendre des mesures réglementaires, en concertation avec le secteur industriel», a encore détaillé le ministre.
Enfin, une étude exploratoire concernant les rejets dans l’air sera également lancée, ce qui permettra, à terme, d’établir des normes d’émission, a-t-il conclu.