Voir son salaire brut augmenter est une bonne nouvelle… mais l’est de moins en moins pour votre net. Les travailleurs perçoivent en effet peu par rapport au coût de l’augmentation pour les employeurs.
Une augmentation salariale coûte cher à l’employeur et rapporte trop peu aux travailleurs, selon des chiffres du syndicat chrétien, relayés mardi par le journal Het Laatste Nieuws.
Un travailleur qui voit son salaire brut augmenter de 2.500 à 3.000 euros n’obtient en réalité qu’une hausse de 128 euros net alors que l’employeur paiera 733 euros de plus. La différence est liée aux charges sociales et fiscales.
Ce sont surtout les travailleurs qui se trouvent en bas des échelles salariales qui ne verraient pas la couleur d’une augmentation salariale car ils perdent une série d’avantages avec l’augmentation. Les bonus à l’emploi diminuent en effet progressivement en fonction de la hausse du salaire.
Le « piège à l’augmentation » s’agrandit puisqu’en 2004, lors d’une augmentation du salaire brut de 2.500 à 3.000 euros, 33,83% de la hausse des coûts salariaux allaient encore au travailleur. Désormais, ce n’est plus que 17,5%, selon les calculs du syndicat chrétien qui appelle à une réforme fiscale rendant le travail plus attractif.