Le personnel de la SNCB entame le dernier jour de sa grève de 48 heures, avant une nouvelle grève au mois de décembre. Le point sur les perturbations prévues ce jeudi.
Aujourd’hui encore, un service alternatif est d’application. Concrètement, un train IC (les trains qui reliens les grandes villes de Belgique) sur deux circule, deux trains S (les trains de banlieue) et L (les trains locaux) sur cinq circulent et la plupart des trains P (les trains circulant en heures de pointe le matin et le soir) ne circulent pas.
Aussi la SNCB recommande-t-elle de consulter son planificateur de voyages, sur son site ou sur l’application SNCB.
La CGSP Cheminots, la CSC Transcom et le SLFP Cheminots organisent quatre jours de grève, de mardi 22h00 à jeudi même heure puis du 5 au 7 décembre aux mêmes heures.
Une grève bien suivie
Mercredi, la grève a été plutôt bien suivie par le personnel. Bon nombre de trains ont été supprimés et des collègues ont également arrêté le travail au sein des dépôts, expliquait mardi après-midi Günther Blauwens, de l’ACOD/CGSP Cheminots. « Le mécontentement est important. »
Les syndicats acceptent mal certaines intentions de la direction comme celle de réduire de moitié, à dix minutes, le temps octroyé à l’accompagnateur de train avant sa prise de service. « Le manque de personnel augmente la charge de travail. Chaque jour, le personnel est confronté à des outils défectueux. Plus que jamais, nous demandons de la stabilité sur le rail ».
Une réunion ce jeudi
Les syndicats et la direction de la SNCB se retrouveront ce jeudi après-midi au sein d’une réunion du Comité de pilotage. Compte tenu de l’actualité marquée par une grève de 48 heures qui doit débuter mardi à 22h00, l’ordre du jour sera un peu bousculé et les deux parties tenteront de raviver le dialogue social.
Le président national de la CGSP Cheminots, Pierre Lejeune, confirme la tenue d’une réunion mais précise que celle-ci était prévue depuis longue date, au sein du Comité de pilotage. « Je m’y rendrai dans un esprit positif car notre souhait est de retrouver un dialogue social de qualité », a-t-il précisé.
Quant à savoir si cette entrevue va inciter les syndicats à revenir sur leur décision de faire grève 48 heures de plus début décembre, M. Lejeune estime qu’il est trop tôt pour se prononcer. « Il faut qu’il y ait quelque chose de consistant à mettre dans l’assiette, notamment en ce qui concerne la productivité et l’emploi statutaire. Actuellement, je n’ai pas d’éléments en ce sens », ajoute le président. Ce dernier espère recevoir d’ici jeudi après-midi des documents de synthèse évoquant des pistes éventuelles, sinon « la réunion risque de tourner court ».