Les soldes d’hiver débutent ce mercredi 3 janvier. Le climat est particulièrement morose pour les commerçants, s’inquiète l’Union des classes moyennes (UCM).
Les soldes d’hiver 2024 débutent ce mercredi 3 janvier et se termineront le mercredi 31 janvier. La période représente une bouffée d’oxygène pour les commerçants, bien qu’elle se déroule dans un climat morose cette année, analyse l’Union des classes moyennes (UCM) jeudi.
Selon une étude de l’UCM, qui a interrogé environ 450 commerçants wallons et bruxellois, près d’un vendeur sur deux (46,7%) détient des stocks anormalement hauts pour cette période et 42% indiquent d’ailleurs utiliser d’autres leviers pour écouler leurs stocks (promotions et offres conjointes) pendant le mois qui précède le début des soldes, appelé période d’attente.
Quelque 35% des commerçants anticipent également des ventes moins importantes, contre 48,7% l’année dernière. Les commerces proposeront pourtant des réductions à partir de 30% pour convaincre les consommateurs.
Les soldes se dérouleront dans un contexte difficile pour les commerçants, souligne l’UCM. Plus de la moitié d’entre eux (57,1%) affirment que leurs ventes ont baissé lors du dernier trimestre et seuls 20,8% envisagent l’avenir sereinement. Ils s’inquiètent notamment du contexte économique, de l’augmentation du coût de la vie qui rabote le pouvoir d’achat et de l’évolution du comportement d’achat des consommateurs (achats en ligne, entre autres).
« Être commerçant en 2024 ne sera pas chose aisée », prévient l’UCM. « Pris en étau entre le comportement d’achat des clients d’une part et les charges fluctuantes d’autre part, les commerçants ont la vie dure. » Pour les soutenir, l’organisation demande des incitants fiscaux, leur pérennisation ainsi qu’une adaptation aux nouveaux besoins des commerçants et demandes des clients.
En Flandre, les commerces de mode indépendants interrogés par les organisations Mode Unie et Unizo espèrent aussi faire de bonnes soldes après une fin d’année difficile. Parmi eux, 56,7% indiquent avoir moins vendu durant la saison hivernale que l’année dernière.