mardi, mai 21

Les curateurs de Van Hool ont dégagé un accord de principe avec le groupe VDL (autocars et bus) et GRW, une entreprise partenaire de Schmitz Cargobull (remorques), pour la reprise du constructeur de bus flamand. Pour autant, les syndicats ne sont pas satisfaits.

Le tribunal de l’entreprise de Malines a déclaré la faillite de l’entreprise Van Hool lundi, et depuis lors les curateurs ont discuté d’une offre finale avec les parties prenantes. Celle-ci a été soumise par le groupe néerlandais VDL et le Sud-Africain GRW. « Les autres offres soumises au collège des curateurs ces derniers jours ont bien entendu été discutées avec ces mêmes parties prenantes et n’ont finalement pas été retenues », a annoncé l’entreprise Van Hool.

Les curateurs souhaitent permettre la relance à court terme pour « d’une part conserver la valeur intrinsèque de l’entreprise, et d’autre part conserver autant que possible l’emploi ». Selon le curateur Jeroen Pinoy, l’intérêt pour l’entreprise en faillite par les deux entreprises était « sincère » et témoignait d’une appréciation pour la firme et ses employés.

Reprise de Van Hool: « C’est la meilleure solution pour l’emploi et une relance durable »

Il relève qu’il y avait un risque que sans relance immédiate, Van Hool perde son potentiel de main d’oeuvre. Sans compter que la distribution des véhicules commandés (autocars, autobus et véhicules industriels) risquait aussi d’être retardée et d’accuser des surcoûts. « C’est la meilleure solution pour l’emploi et une relance durable », a insisté le curateur.

Le ministre flamand des Travaux publics, Jo Brouns (CD&V), estime que les curateurs ont pris leur décision « en toute indépendance et après un examen minutieux de tous les intérêts en jeu« . Il espère que cette décision mettra fin à l’incertitude des dernières semaines. Selon lui, des emplois pour au moins 650 personnes seront maintenus à court terme. En attendant, l’agence flamande pour l’emploi, le VDAB, fera tout ce qui est en son pouvoir pour aider les travailleurs licenciés, avec les mesures de soutien nécessaires.

Les syndicats déçus

La déception et l’impact de la faillite restent très importants, a réagi le syndicat chrétien ACV. Mais des perspectives demeurent pour l’industrie. Il faudra du temps pour digérer ce coup dur, selon Kim Samison au nom de l’ACV. « D’abord pour les collaborateurs et leurs familles, mais aussi pour la région et l’industrie », poursuit-il. 

En retardant la reprise, et donc la distribution, la société Van Hool risquait de perdre des revenus et de la main d’oeuvre. Des centaines de travailleurs se sont déjà présentés auprès du VDAB, l’agence flamande de l’emploi, depuis lundi.  VDL-Schmitz Cargobull aurait alors eu la main haute dans les négociations avec une faillite « éclair ». 

Le syndicat chrétien veut tirer des leçons et voir des perspectives. »Le collège des curateurs a effectué ses devoirs nécessaires », selon M. Samison. « Après toutes les incertitudes et rebondissement, il y a désormais une voie pour aller de l’avant« . 

L’accord final de principe prévoit que Van Hool soit repris par le néerlandais VDL, pour la ligne de production de bus et cars, et par l’allemand Schmitz Cargobull pour celle des remorques. Ces deux groupes assureront l’emploi de 950 personnes au maximum au redémarrage.

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