Le prochain bon d’Etat à un an devra répondre à des conditions d’émission « équilibrées », plaide la fédération du secteur financier Febelfin. L’Agence fédérale de la dette prévoit une nouvelle obligation à court terme cette année pour engranger 13,5 milliards d’euros.
Febelfin, qui partage quelques réflexions sur la précédente levée de fonds en septembre 2023, demande que l’obligation soit émise en fonction des besoins de l’Etat et en respectant l’égalité de traitement fiscal.
L’émission de septembre avait entraîné la sortie de 21,9 milliards d’euros de dépôts de l’épargne réglementée. Ceci « pourrait être considéré comme un test de liquidité inattendu pour le système bancaire » et une nouvelle émission dans les mêmes conditions « risquerait de rendre certaines banques belges moins résistantes », avertit Febelfin.
Quant à la réduction de moitié du précompte mobilier – encore applicable jusqu’au 30 juin -, elle crée des « distorsions dans les conditions de concurrence », assure la fédération, qui dit espérer que la prochaine émission respecte le principe d’égalité avec les produits bancaires similaires tels que les comptes à termes ou les prêts obligataires.
Enfin, l’organisation souligne que le gouvernement avait présenté la précédente obligation à court terme comme une alternative à l’épargne réglementée – afin d’encourager les banques à augmenter leurs taux d’intérêt -, alors qu’il s’agit d’un produit d’investissement. « Les banques sont légalement tenues de proposer à leurs clients un produit qui réponde aux besoins et attentes de ceux et celles-ci, et à propos duquel ces clients ont été bien informés (…). Une protection dont les investisseurs ne bénéficient pas lorsqu’ils souscrivent directement via l’Agence fédérale de la dette », rappelle-t-elle.