Une partie du personnel des supermarchés Lidl est en grève ce vendredi 22 décembre. Le syndicat CNE dénonce des conditions de travail de plus en plus difficiles et la généralisation de contrats précaires au sein de la chaîne.
Trois supermarchés Lidl ont gardé portes closes ce vendredi matin en Wallonie en raison de ce mouvement, a fait savoir une porte-parole de la direction de la chaîne. Cette dernière tient à préciser que l’impact de l’action syndicale sur les clients est donc très limité.
La CNE fait part, de son côté d’une vingtaine de fermetures, dans le Hainaut, le Brabant wallon et à Liège essentiellement. Tous les magasins situés en Flandre et à Bruxelles étaient ouverts.
Concernant les fermetures, la porte-parole n’excluait pas une évolution en cours de journée lorsque les travailleurs de l’après-midi commenceront leur prestation. De son côté, la CNE reconnaissait que la mobilisation ne se faisait qu’au sud du pays, à l’instar « de précédentes actions similaires en 2018 et 2021 ».
Selon le permanent syndical Stanny Hermans (CNE), la direction faisait « le forcing avec des menaces et ouvrait avec des étudiants ». Les représentants du personnel dénoncent une proportion d’étudiants trop élevée tout au long de l’année au sein de la filiale belge du groupe allemand.
Jeudi soir, le syndicat chrétien avait annoncé une grève au sein des supermarchés Lidl vendredi. Il dénonce des conditions de travail de plus en plus difficiles et la généralisation des contrats précaires au sein de la chaîne.
Lidl Belgique emploie quelque 10.000 personnes dans ses supermarchés et ses cinq centrales, la plupart étant sous « contrat précaire », déplore Annie Izzo (CNE). « On ne peut pas vivre décemment avec ce type de contrat », conclut-elle. Outre ces contrats précaires, 6,9% des travailleurs sont des étudiants, un pourcentage que la chaîne souhaiterait faire grimper à 12%, selon la CNE.