La semaine dernière, le président du PTB Raoul Hedebouw a affirmé que le groupe Colruyt payait seulement « 0,27% d’impôts » sur le bénéfice. Des chiffres à relativiser.
Dans le viseur du PTB qui, dans les sondages, recule en Wallonie mais grimpe à Bruxelles, toujours la même cible: les multinationales.
Le 14 janvier, à l’occasion des vœux du parti à Anderlecht, le président Raoul Hedebouw a centré son discours sur le pouvoir d’achat et la fiscalité, véritables enjeux de la campagne électorale de 2024. Après avoir à nouveau appelé à «taxer les riches», la figure de proue du parti communiste s’en est pris au groupe Colruyt, qu’il a accusé de payer moins de taxes qu’une femme de ménage.
Selon lui, l’entreprise de grande distribution aurait engrangé 1,8 milliard d’euros de bénéfices en 2022, sur lesquels seul 0,27% d’impôt aurait été versé.
Des déclarations rapidement démenties par le détaillant belge, qui a rappelé être assujetti à l’impôt des sociétés dans tous les pays où il opère. Selon son bilan annuel, Colruyt a versé 62,2 millions d’euros d’impôt lors de l’exercice 2022-2023, sur un bénéfice consolidé de 250,9 millions d’euros, soit environ 24,8% de taxes. A titre de comparaison, le taux de l’impôt sur les sociétés s’élève à 25% en Belgique.
En plus de cet impôt particulier, Colruyt rappelle avoir payé, lors de la même période, une contribution totale de 974,5 millions d’euros au Trésor belge, représentant 46,8% de la valeur ajoutée nette générée par Colruyt en Belgique.