Bart De Wever est face à un complexe QCM qu’il devra remplir en équipe.
C’est devant un questionnaire à choix multiples que se trouve Bart De Wever depuis que Conner Rousseau a quitté la table des négociations de l’Arizona et que le roi a prolongé sa mission de formateur. Un QCM complexe qui demandera des consultations, de la finesse, des groupes de travail dédiés. Un formulaire sur lequel il faudra absolument se pencher en équipe. Et dans un délai serré. Passage en revue des principales questions.
1. Faut-il poursuivre les négociations en vue de la constitution d’une coalition Arizona? Oui – non
Si oui: Vooruit veut-il remonter dans l’attelage? Oui – non (indice: dès le lendemain du clash, des voix socialistes et centristes s’élevaient pour évoquer non plus «une note inacceptable» mais «un curseur à positionner», «un équilibre à trouver»)
Si oui: quel sera le prix demandé?
a. Par les socialistes flamands pour entériner leur retour
b. Par les autres partenaires pour asseoir leurs positions
Si non: quelles sont les alternatives? (attention: certains scénarios font perdre davantage de points eu égard à leur manque de vraisemblance)
a. Une suédoise
b. Une tripartite classique
c. Un retour aux urnes
Si réponse a: l’Open VLD veut-il remonter dans l’attelage? Oui – non (attention question piège eu égard aux déclarations ambiguës des principaux concernés: «Nous ne serons pas les dépanneurs de l’Arizona», «Ce n’est pas impossible de se reconstruire tout en participant au pouvoir»)
Si oui:
i. Ce scénario est-il tenable, eu égard à sa courte majorité? Oui – non
ii. Ce scénario est-il souhaitable, eu égard à sa minorité dans le groupe linguistique flamand? Oui – non
iii. Ce scénario est-il opportun, eu égard aux compositions des formations régionales? Oui – non
iiii. Quel sera le prix demandé?
a. Par les libéraux flamands pour quitter la cure d’opposition annoncée
b. Par les centristes isolés dans une formation de droite
c. Par Georges-Louis Bouchez à la tête de la plus grande formation politique du gouvernement
Il ne reste que quelques jours aux négociateurs pour remplir ce questionnaire et poser des choix. Faute de quoi, c’est le formateur qui posera la question suivante.
2. La Belgique est-elle ingouvernable? Oui – non (indice: cette question a déjà trouvé une réponse par le passé)
La Belgique est-elle ingouvernable? Indice: cette question a déjà trouvé une réponse par le passé.