dimanche, mai 12

Le Vlaams Belang a essuyé un nouveau tir nourri de critiques à la Chambre jeudi, suite au dossier de l’espionnage chinois.

Le Vlaams Belang a subi jeudi un nouveau tir de critiques à la Chambre pour le rôle de certains de ses mandataires dans les tentatives d’ingérence ou de désinformation de régimes autoritaires.

Le Premier ministre, Alexander De Croo, a accusé le parti d’extrême droite d’être devenu un allié de la Russie. « Dans cette obsession aveugle de foutre en l’air notre pays, vous êtes devenu un allié de la Russie qui veut détruire tout ce que nous avons bâti ici, notre société libre et prospère », a déclaré le chef du gouvernement en réponse à des questions de Wouter De Vriendt (Ecolo-Groen), Egbert Lachaert (Open Vld), Franky Demon (CD&V) et Peter De Roover (N-VA).

Ces derniers jours, la presse a révélé les liens entre une des figures de proue du Vlaams Belang, Filip Dewinter, et des agents chinois. Jeudi, il était question d’une enquête des services de renseignement tchèques sur « Voice of Europe », site d’information pro-russe, accusé de désinformation et dirigé en sous main par un oligarque proche du dictateur Vladimir Poutine. M. Dewinter et un autre mandataire du parti nationaliste flamand s’y sont exprimés, notamment sur le « Grand remplacement », thèse chère à l’extrême-droite européenne. A la fin de l’année passée, deux autres élus du Vlaams Belang avaient été mis en cause pour avoir été sous l’influence d’un agent chinois.

« Quels sont les intérêts que vous défendez? Flamands, chinois, russes? », a demandé Egbert Lachaert (Open Vld) avant de s’adresser à la N-VA dont la possibilité d’une alliance avec le VB suscite régulièrement des questions. « Pouvez-vous expliquer à M. Jambon que ce parti n’est pas un parti comme les autres? »

Les Verts ont accusé le Vlaams Belang d’une « trahison nationale ». « Les porteurs d’eau de Pékin et de Moscou n’ont pas leur place ici », a lancé M. De Vriendt.

La N-VA a pris un ton plus modéré. Le chef de groupe Peter De Roover s’est inquiété de la mise en place d’un « ministère de la Vérité » qui ne tolérerait plus les opinions dissidentes. « Malgré des critiques fondées à l’égard du Vlaams Belang, je continuerai à m’opposer à des mesures qui empêcheraient le libre débat« , a-t-il ajouté.

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